Les mesures de la fécondité transversale. II. Application à la France de 1946 à 1989

Par Laurent Toulemon, Jean-Louis Rallu
Français

Résumé

Rallu (Jean-Louis), Toulemon (Laurent). - Les mesures de la fécondité transversale. II. Application à la France de 1946 à 1989 Différents indices peuvent être calculés pour mesurer la fécondité transversale. En période de choc démographique, comme le baby-boom d'après-guerre, aucun indice exprimé en termes d'enfants par femme n'est satisfaisant. La fécondité selon le rang de naissance n'est mesurée convenablement que par les indices fondés sur la combinaison de quotients de fécondité par rang. Pour les années récentes, la combinaison des quotients par rang et âge de la mère conduit à une mesure de la fécondité de 1,86 enfant par femme en 1989, tandis que les quotients par rang et durée depuis la naissance précédente aboutissent à une mesure de 2,13 enfants par femme. On est donc loin de l'indice synthétique habituel, qui se situe à 1,81 enfant par femme, tandis que l'indice le plus complet, tenant compte à la fois du rang de naissance, de la durée depuis la naissance précédente et de l'âge de la mère, fournit une mesure de 1,94 enfant par femme. La fécondité par rang est aujourd'hui stabilisée (0,90 premier enfant, 0,68 deuxième enfant, 0,28 troisième et 0,09 enfant de rang 4 ou plus par femme en 1989). Les naissances sont aujourd'hui de plus en plus tardives, et les différences entre indices traduisent l'influence de la structure de la population sur la fécondité. Aucun indice transversal n'est entièrement satisfaisant, mais le calcul de plusieurs indices montre que l'indice synthétique habituel peut être biaisé, en valeur comme en tendance.

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