Les familles monoparentales en 1999

La conjoncture démographique en France
Par Élisabeth Algava
Français

Résumé

Depuis 1975, le nombre des familles monoparentales a presque doublé, atteignant près de deux millions en 1999. Elles n’en constituent pas pour autant un groupe statistique aux contours très nets ni a fortiori une catégorie sociale clairement identifiée. L’absence d’un second parent est assimilée à l’absence de conjoint partageant le logement et cela suppose de nombreuses approximations. De surcroît, ces familles sont loin de constituer un groupe homogène. Si une part croissante d’entre elles sont issues de la rupture d’une union, les écarts restent grands entre les parents qui se sont mariés puis ont divorcé et ceux qui ont vécu en union libre. Plus éloignés encore sont, d’un côté, les parents qui n’ont jamais vécu en couple, souvent jeunes, et, de l’autre, ceux qui sont veufs, plus âgés et ont fréquemment de grands enfants. Ces différences ont un rôle très important dans la manière dont se construit la vulnérabilité des parents isolés, plus forte que celle des familles composées d’un couple. Parmi les parents de famille monoparentale, tout semble ainsi opposer les mères les plus jeunes, peu diplômées et confrontées à un chômage élevé, aux mères plus âgées ou aux pères isolés.

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