L'évolution démographique récente en France

La conjoncture démographique en France
Par France Prioux
Français

Résumé

L’année 2004, marquée par une forte baisse du nombre des décès et un léger relèvement des naissances, a enregistré un accroissement naturel relativement élevé. La France demeure l’un des rares pays d’Europe dont la population augmente principalement grâce au mouvement naturel. L’immigration a continué à augmenter en 2003, mais à un rythme un peu plus faible qu’en 2002.
L’indicateur conjoncturel de fécondité augmente légèrement et s’élève à 1,9 enfant par femme en 2004. Néanmoins, la descendance finale diminue rapidement après la génération 1960, et pourrait tomber en dessous de 2 enfants par femme dès la génération 1970. La fréquence des IVG (interruptions volontaires de grossesses) est globalement stable.
Alors que le nombre de Pacs signés continue à augmenter, celui des mariages diminue progressivement depuis 2000. La proportion d’hommes et de femmes non célibataires à 50 ans diminue au fil des générations tandis que l’âge moyen au premier mariage se relève. La fréquence des ruptures d’union a beaucoup augmenté. L’évolution des comportements conjugaux conduit de plus en plus d’hommes et de femmes adultes à vivre seuls dans leur logement.
La progression de l’espérance de vie à la naissance a été exceptionnelle en 2004 (+ 0,9 an pour les femmes et + 0,8 an pour les hommes), et cela ne peut s’expliquer uniquement par le contrecoup de la mortalité exceptionnelle de l’année 2003 provoquée par la vague de chaleur du mois d’août (« effet moisson »), ni par l’absence d’épidémie de grippe en 2004. C’est surtout la baisse de la mortalité aux grands âges qui contribue à l’allongement de la durée de vie moyenne, en particulier pour les femmes.

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