Progrès récents de l'espérance de vie en France

La conjoncture démographique des pays développés
Les hommes comblent une partie de leur retard
Par France Meslé
Français

Résumé

Quels que soient le sexe et l’âge, l’espérance de vie n’a quasiment pas cessé d’augmenter en France depuis le début des années 1950. À la naissance, les femmes ont ainsi gagné 14,6 ans d’espérance de vie entre 1950 et 2005 et les hommes 13,3 ans. Au cours des deux dernières décennies, l’écart d’espérance de vie entre les sexes s’est stabilisé et a même commencé à se réduire. Cette réduction tient pour l’essentiel à une accélération des progrès masculins, mais un essoufflement des progrès féminins avant 60 ans est également perceptible. Aux âges les plus élevés, en revanche, les progrès se sont poursuivis à un rythme plus rapide pour les femmes que pour les hommes. Bien que la mortalité tumorale soit en baisse aussi bien pour les femmes que pour les hommes, les cancers arrivent désormais au premier rang des causes de décès, devant les maladies cardio-vasculaires pour lesquelles la mortalité a considérablement diminué. Aux grands âges, la surmortalité exceptionnelle due à la canicule de 2003 n’a interrompu que brièvement une évolution très favorable, essentiellement liée au recul de la mortalité cardio-vasculaire. Les progrès à venir dépendront des succès remportés dans la lutte anti-cancéreuse et dans le contrôle des maladies neuro-dégénératives.

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