Les scolarités des enfants d'immigrés de la sixième au baccalauréat : différenciation et polarisation des parcours

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Par Yaël Brinbaum, Annick Kieffer
Français

Résumé

Les inégalités d’éducation selon les origines migratoires et sociales sont analysées en examinant les performances à l’entrée et à la fin des années de collège, les orientations au lycée, puis les diplômes obtenus, à partir du panel des élèves entrés en 6e en 1995 en France. Les inégalités des enfants d’immigrés se forment dès l’école primaire, mais ne se creusent pas ultérieurement. Considérant les données de façon tantôt absolue, tantôt relative, les difficultés scolaires de ces enfants se trouvent confirmées, et plus pour les garçons que les filles. En revanche est soulignée la relative proximité entre ces jeunes et leurs condisciples français d’origine de même milieu socioprofessionnel. Les sorties sans diplôme des enfants d’immigrés résultent des échecs aux examens chez les jeunes d’origine maghrébine, à la différence des jeunes d’origine portugaise qui accèdent au marché du travail. Si plus de la moitié des élèves de la cohorte obtiennent un baccalauréat, il s’agit plutôt d’un baccalauréat technologique ou professionnel. Les écarts de réussite selon le genre sont plus élevés parmi les jeunes issus de l’immigration. On observe ainsi une différenciation des parcours selon l’origine et une polarisation sexuée.

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