La démographie historique dispose, pour la période préstatistique, disons pour le XVIIe et le XVIIIe siècles, de deux sources principales. Les recensements et dénombrements permettent, le plus souvent, d'évaluer le total de la population et parfois quelques répartitions. A cette source, déjà ancienne mais souvent insuffisamment utilisée, s'ajoute, depuis une vingtaine d'années, le dépouillement des registres paroissiaux, lequel fait connaître surtout les naissances, les décès et les mariages. Entre les résultats obtenus par les deux sources, existent d'étroites liaisons. M. Georges Frêche, maître de conférences agrégé à l'Université de Montpellier et directeur de l'Unité d'enseignement et de recherches de Sciences économiques appliquées aux Sciences humaines à l'Université Paul Valéry de Montpellier, donne ici le résultat de ses recherches menées à partir des dénombrements de la population du Languedoc et de quelques intendances voisines. Il insiste sur les méthodes originales à appliquer en pays de taille réelle et sur les dangers d'une utilisation rapide des dénombrements régionaux.