Blayo Chantai. — Les interruptions volontaires de grossesse en France en 1976. L'analyse des statistiques obtenues par exploitation des bulletins d'interruption volontaire de grossesse établis en France en 1976 conduit à penser qu'en dépit d'un certain sous-enregistrement, les données collectées sont d'une qualité suffisante pour permettre de décrire le phénomène à l'aide de divers taux, selon l'âge, la durée de mariage, ou la durée écoulée depuis la dernière naissance. Les femmes non mariées avortent relativement plus souvent que les femmes mariées. La fréquence du recours à l'avortement augmente avec la parité jusqu'à la troisième naissance, mais ne varie plus guère au-delà, si on élimine l'effet de la stérilité. Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, les taux d'avorte- ment diminuent lorsque la durée écoulée depuis le mariage augmente, sans qu'on puisse préciser s'il s'agit d'un effet de cohorte ou de la conséquence d'une contraception plus efficace chez les femmes plus âgées. 135 000 avortements ont été déclarés en 1976. On propose une évaluation du sous-enregistrement qui conduit à estimer le nombre total d'avortements à environ 250 000.