Les mesures de la fécondité transversale. Réflexions autour d'un article

Par Gérard Calot
Français

Résumé

Pendant longtemps, la démographie, encore embryonnaire, s'était contentée des mesures que l'observation statistique rendait les plus immédiates : celles qui s'appuyaient sur les résultats d 'une année. Même les résumés rétrospectifs fournis par les recensements (nombre d'enfants déjà nés, proportions de célibataires) étaient négligés. Il a fallu attendre l'après-guerre pour qu'on s'avise de la possibilité de mesurer les phénomènes par cohorte et de la simplicité des indices obtenus. La primauté donnée à ces bilans effectifs des histoires de vie a conduit alors à préférer, dans les indicateurs conjoncturels, ceux qui s 'articulent le mieux avec les synthèses longitudinales. Les taux calculés sur le modèle des taux de fécondité générale par âge et leur résumé transversal par sommation ont été alors privilégiés, car on montre que ces sommes reflètent, à la fois, l 'intensité du phénomène dans les cohortes et les variations de son calendrier au fil du temps. Comme Jean-Louis Rallu et Laurent Toulemon ont adopté dans leur article le point de vue contraire, en cherchant à effacer dans les indices transversaux, le poids du passé de chaque cohorte, ils ont mis l'accent sur d'autres décompositions de la fécondité et d'autres synthèses. Sollicités, divers collègues nous ont fait part de leurs réactions sur divers points abordés par l'article. Nous publions ici leurs textes, ainsi que la réponse des auteurs (J.L.R. et L.T.).