Leibniz et la mortalité : mesure des « apparences » et calcul de la vie moyenne

Sur l'histoire des idées et des savoirs démographiques
Par Jacques Véron, Jean-Marc Rohrbasser
Français

Résumé

Rohrbasser (Jean-Marc), Véron (Jacques).- Leibniz et la mortalité : Mesure des « apparences » et calcul de la vie moyenne Gottfried Wilhelm Leibniz a consacré une série de manuscrits datés de 1680 au calcul de l'espérance de vie, afin d'estimer la juste valeur des rentes viagères. Pour calculer ce qu'il appelle « vie moyenne et présomptive », il adopte deux hypothèses fondamentales d'égale vitalité des hommes et d'années également fatales. Celles-ci lui permettent de mo- déliser le processus de mortalité. Recourant à une démarche à la fois probabiliste et empirique, Leibniz élabore une table de mortalité fondée sur des données quantitatives et diverses estimations de nature qualitative. Il détermine ainsi la valeur de la vie moyenne à différents âges. Comme dans ses autres textes, Leibniz s'efforce de concilier une approche théorique des phénomènes avec une observation attentive de leur réalité, ce qui ne va pas parfois sans une certaine ambiguïté. Mais dans ces manuscrits, Leibniz aborde et traite avec un grand souci de rigueur des questions fondamentales de la démographie.

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