Peuplement et trajectoires dans l'espace résidentiel : le cas de la Seine-Saint-Denis

Par Jean-Pierre Lévy
Français

Résumé

L’article porte sur les processus de transformation du peuplement du département de la Seine-Saint-Denis (banlieue nord et est de Paris, 500 000 ménages), du triple point de vue des logiques résidentielles des groupes sociaux, des effets de la structure de l’offre et des marquages sociaux des territoires.
À partir des données du recensement général de la population de 1990, on regroupe en classes d’habitat des types de logements dont les habitants ont des caractéristiques proches. Ces classes sont ensuite hiérarchisées et interprétées à partir d’un indice de statut socio-résidentiel, dont les variations spatiales nous permettent d’identifier l’influence des marquages sociaux des communes sur le peuplement (aires résidentielles), qu’ils relèvent des composantes de leur parc immobilier (zones d’habitat) ou de leur situation géographique (effets locaux).
Ces typologies sont ensuite utilisées pour interpréter la mobilité résidentielle des ménages entrés dans un logement de la Seine-Saint-Denis en 1994. Les données relatives aux 1 568 ménages enquêtés ont été exploitées dans une triple direction : pour cerner les trajectoires résidentielles des ménages; pour mettre à jour les choix de localisation des ménages, les marges de manœuvre et les contraintes pesant sur leur décision; en utilisant les parcours résidentiels du moment comme un indicateur des évolutions des peuplements territoriaux.

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