Évolution démographique récente des pays développés

La conjoncture démographique : l'Europe et les autres pays développés
Par Jean-Paul Sardon
Français

Résumé

La relative stabilité d’ ensemble de la population du continent européen n’ est assurée que par la seule croissance de celle de l’ Europe occidentale, due pour l’ essentiel à l’ immigration. En Europe centrale, comme en Europe orientale et en Russie, l’ accroissement naturel est négatif, le solde migratoire n’étant positif qu’en Russie. Cette situation s’oppose à celle des États-Unis, où soldes naturel et migratoire sont moins déséquilibrés et largement positifs. Tendances et niveaux de la fécondité sont assez contrastés sur l’ensemble du continent, l’indicateur s’échelonnant en 2002 de 1,10 enfant par femme en Ukraine à 1,97 en Irlande. C’est en Europe centrale et orientale, où se rencontrent les fécondités les plus faibles, que la tendance à la baisse est la plus marquée, même si l’on observe de nettes reprises en Russie, en Estonie, en Lettonie et en Arménie. On observe une décroissance quasi générale de la descendance finale des femmes, qui reste néanmoins proche du niveau de remplacement aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. Cette diminution de la descendance finale s’accompagne d’une augmentation de l’infécondité définitive. En Europe occidentale, la nuptialité continue de se relever dans la plupart des pays ; en Europe centrale et orientale, la chute qui avait suivi l’effondrement des régimes socialistes semble aujourd’hui presque partout enrayée. La durée de vie moyenne continue à progresser dans la quasi-totalité des pays européens. Si l’espérance de vie à la naissance des femmes est dans certains pays d’Europe occidentale (Espagne, Suisse, France et Italie) parmi les plus élevées du monde, elle y reste inférieure de près de 2 ans à celle des Japonaises.

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