Estimations des migrations répétées et des migrations de retour dans des sous-populations en France

Notes de recherche
Par Jean-François Royer
Français

Résumé

Parmi les personnes ayant effectué une migration interne, beaucoup déménagent de nouveau à plus ou moins brève échéance ; souvent, ces nouvelles migrations ramènent le migrant à sa localisation antérieure. Ces phénomènes, bien connus, sont étudiés ici grâce à une source administrative française, le panel tiré des Déclarations annuelles de données sociales (DADS). Des statistiques descriptives portant sur les migrations entre 25 et 35 ans des générations nées en 1966, 1968 et 1970 mettent en évidence les principales caractéristiques des migrations de rangs successifs. À l’aide d’un modèle du type « migrants-sédentaires » on estime des parts de population soumise au risque de migration ou de nouvelle migration, et des probabilités de survenue des différents types de mouvements parmi les personnes soumises au risque. Les comportements de migration répétée et de migration de retour apparaissent fortement variables selon les générations et, à l’intérieur d’une même génération, selon les catégories de population. Cette variabilité doit être prise en compte dans l’application de la relation entre nombres de migrants et nombres de migrations proposée par Daniel Courgeau en 1973, et utilisée depuis pour établir des séries de taux de mobilité interne à partir des recensements de population.

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