Influence du calendrier de la contraception

Par Louis Henry, Henri Leridon
Français

Résumé

D'après les enquêtes d'opinion, la constitution de la famille, telle que la souhaitent les couples, reste très traditionnelle, en ce sens que l'intervalle entre le mariage et la première naissance et l'espacement des naissances ne diffèrent pas beaucoup de ce qu'ils étaient autrefois, lorsque la limitation des naissances était encore peu pratiquée. D'autres comportements sont concevables; on peut, en particulier, imaginer une volonté de différer de plusieurs années la venue du premier enfant ou un désir d'espacer davantage les naissances. De ces comportements dépendent les âges de la mère à la première et à la dernière maternité et, par suite, le risque de ne pas avoir les enfants qu'on désire et celui d'en avoir plus qu'on en désire. Jusqu'ici, on s'est peu occupé de ces conséquences involontaires des comportements en raison, entre autres, de la longueur des calculs nécessaires à de telles études. L'emploi des ordinateurs les rend plus abordables et l'on en vient à un examen systématique des relations entre les comportements et la fécondité. Dans cet article, cet examen porte sur les relations entre le calendrier de la contraception (retard de la première naissance, espacement des naissances) et les risques d'avoir trop d'enfants ou trop peu.

Voir l'article sur Persée