L'avortement : incidence de la contraception et motivations. Une enquête à Bordeaux

Echecs de la contraception et aspects psycho-sociaux de l'avortement. Trois enquêtes régionales
Par Michel Fresel-Lozey
Français

Résumé

Fresel-Lozey Michel. — L'avortement : incidence de la contraception et motivations. Une enquête à Bordeaux. 211 femmes âgées de 15-44 ans qui ont subi un avortement à Bordeaux en 1976 ont été interrogées sur la contraception qu'elles pratiquaient au cours des deux mois qui précédèrent la conception à l'origine de la grossesse interrompue, et antérieurement à ces deux mois, de manière à analyser l'évolution de leur comportement à cet égard. Entre ces deux périodes, la proportion de femmes qui n'employaient aucun contraceptif avait diminué (28 % à 23 %) mais toutes celles qui prenaient la pilule l'avaient abandonnée alors que 80 % des femmes qui recouraient à des méthodes traditionnelles étaient restées fidèles à la méthode pratiquée. La proportion de femmes qui utilisent des procédés modernes de contraception dans leur ensemble est sensiblement la même chez les femmes de l'échantillon antérieurement aux deux mois qui précèdent la conception que chez l'ensemble des Françaises. Mais une seule femme de Bordeaux avait porté un stérilet. Les raisons invoquées pour recourir à l'avortement, objet de la deuxième partie de l'enquête, étaient pour 37 % des femmes mariées la dimension de la famille jugée suffisante, sans autre justificatif, et pour près de la moitié des femmes non mariées la difficulté pour une femme seule d'avoir un enfant à charge.

Voir l'article sur Persée