Importance de la durée d'infécondité dans l'appréciation de la fertilité d'un couple

Par Daniel Schwartz
Français

Résumé

Dans une communication au congrès de mathématiques de Toronto en 1924, C. Gini commençait par une définition célèbre : « J'appelle fécondabilité de la femme, la probabilité que la femme mariée soit fécondée dans le mois, abstraction faite de toute pratique malthusienne ou néomalthusienne destinée à limiter la procréation ». A l'aide de distributions des délais entre le mariage et la conception observées dans plusieurs populations, Gini montrait ensuite que cette fécondabilité variait de couple à couple. Au fur et à mesure des conceptions, les couples les plus fertiles sortaient de l'observation et la proportion des couples infertiles ou stériles augmentait. Daniel Schwartz tire ici la conséquence logique de cette proposition en montrant que le délai depuis lequel on recherche une conception fournit une indication sur la fertilité ou la stérilité. Cette simple donnée du délai peut avoir une valeur prédictive comparable à celle d'analyses médicales coûteuses.

Voir l'article sur Persée