Evolution de la nuptialité et de la divortialité en Europe depuis la fin des années 1960

Conjoncture de la famille dans les pays développés
Par Jean-Paul Sardon
Français

Résumé

Sardon Jean-Paul. Evolution de la nuptialité et de la divortialité en Europe depuis la fin des années 1960. On assiste depuis le début de la décennie 1970 à une profonde modification du comportement des populations européennes à l'égard du mariage : plus lents à se conclure, et moins fréquents, les mariages actuels sont également moins stables. Le développement d'unions de fait chez les jeunes est tel que le niveau actuel de la nuptialité s'établit à environ 70% de son niveau de 1965 et, dans de nombreux pays, l'indicateur conjoncturel de primo-nuptialité ne dépasse pas 0,65. Ce mouvement, parti de l'Europe Scandinave, atteint aujourd'hui l'ensemble des pays européens, y compris ceux d'Europe de l'Est. Les générations nées à la charnière des années 1950 apparaissent comme les initiatrices de ce nouveau comportement. Dans la plupart des pays, la proportion de célibataires à 50 ans dans la génération 1960 sera largement supérieure à 20% en l'absence de tout renversement de tendance. Cette désaffection à l'égard du mariage s'accompagne d'un développement considérable du divorce qui se traduira, en une vingtaine d'années, par une augmentation de 50 % de la proportion finale de couples divorcés dans les promotions de mariage.

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