La surmortalité féminine en Afrique du Nord de 1965 à nos jours : aspects démographiques

Par Dominique Tabutin
Français

Résumé

Tabutin (Dominique). - La surmortalité féminine en Afrique du Nord de 1965 à nos jours : aspects descriptifs Jusqu'au début des années 1970 et à des espérances de vie de l'ordre de 52 ans, toute l'Afrique du Nord se caractérisait par une mortalité des femmes bien supérieure à celle des hommes. Cette surmortalité féminine apparaissait rapidement, dès le deuxième mois de vie, et durait jusque vers 40 ans. Depuis la mortalité a sensiblement baissé dans cette région du monde : les espérances de vie vont actuellement de 63 ans en Eypte à 67 ans en Tunisie, les mortalités infantiles de 50 à 70 %o. Dans l'ensemble au-delà de 10 ans, l'évolution a été plus favorable aux femmes qu'aux hommes, conduisant à une disparition progressive de la surmortalité féminine adulte, sauf peut-être au Maroc. Mais ce n'est pas le cas pour les petites filles qui n'ont pas connu de progrès plus rapides que les garçons, ce qui les maintient dans leur situation originelle de surmortalité. Même en Tunisie, le problème est encore là entre 1 et 12 mois d'âge. En définitive, le phénomène, très important dans les années 1960, a reculé, mais il subsiste encore de la troisième ou quatrième semaine de vie à l'âge de 5 ou 6 ans en Algérie et en Egypte, et peut-être même à des âges supérieurs au Maroc. Il se concentre aux jeunes âges comme dans bien d'autres pays en développement.

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