Avenir du nom de la femme et transformation des structures familiales

Par Marie-France Valetas
Français

Résumé

Valetas (Marie-France).- Avenir du nom de la femme et transformation des structures familiales Le nom de la femme ne peut apparaître que comme un nom de moindre valeur, car sauf situations particulières, c'est le nom du père qui est transmis. Hommes et femmes ne sont donc pas en situation identique pour juger de ce mécanisme et ces dernières, dans leur ensemble, remettent plus souvent en cause le système patronymique. Cependant les femmes les plus jeunes, plus proches de leur période de socialisation, y adhèrent plus fortement que leurs aînées alors que les hommes se montrent moins attachés à leurs prérogatives quand ils vivent maritalement. Si les cadres sont les plus ouverts aux changements, c'est dans cette catégorie sociale que les représentations masculines et féminines sont les plus éloignées, plus particulièrement en cas de divorce. Le nom y apparaît alors comme un enjeu : les hommes souhaitent plus souvent que seul leur nom figure dans l'appellation de leurs enfants et les femmes que le leur y apparaisse de manière durable. La réticence des femmes les plus jeunes aux changements et la prise de conscience d'intérêts opposés constituent des points de résistance non négligeables, même si la forte évolution des opinions observée au cours de ces dernières années milite en faveur de la reconnaissance du nom de la femme.

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