Vivre en couple chacun chez soi

Par Catherine Villeneuve-Gokalp
Français

Résumé

Villeneuve-Gokalp (Catherine). - Vivre en couple chacun chez soi Au milieu des années 1960, près de neuf fois sur dix la vie en couple ne précédait pas le mariage ; trente ans plus tard, la situation s'est totalement inversée, et pour certains couples une cohabitation permanente et un domicile commun ne sont plus nécessaires. En effet, les enquêtes de Fined, Situations Familiales (1986) et Situations familiales et emploi (1994), ont mis en évidence une dissociation entre la vie en couple et la cohabitation. Un même individu peut affirmer, au cours d'un même entretien, qu'il «vit en couple» et qu'il «n'habite pas avec son conjoint en permanence..., que chacun a toujours conservé sa résidence personnelle ». Vivre en couple sans perdre son indépendance résidentielle est une situation relativement fréquente en début d'union, mais peu durable, et plus souvent imposée par des contraintes extérieures que choisie par les conjoints. En huit ans, cette forme d'union n'a pas progressé. Dans cet article, on s'est demandé si la conjugalité non cohabitante était une forme de vie conjugale comparable à la cohabitation sans mariage au moment où celle-ci commençait à se diffuser, ou si elle était seulement une forme « sérieuse » des relations amoureuses. On a tenté de dégager les caractéristiques, les choix et les contraintes des personnes qui optent pour ce mode de vie.

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