Reconnaissances et légitimations des enfants nés hors mariage depuis 1965. Des comportements différents selon l'âge des parents et leur milieu social

Par France Prioux, Francisco Munoz-Pérez
Français

Résumé

F. Munoz-Pérez, F. Prioux.- Reconnaissances et légitimations des enfants nés hors mariage depuis 1965. Des comportements différents selon l'âge des parents et leur milieu social Dans les années soixante et soixante-dix, les naissances hors mariage, peu nombreuses, survenaient principalement dans des milieux spécifiques (ouvriers vivant en concubinage et forains notamment) ou étaient dues à des circonstances particulières (grossesses accidentelles, difficulté d'obtenir le divorce, etc.)- Les chances pour qu'un enfant soit reconnu par son père et légitimé par la suite étaient d'autant plus fortes que la mère était jeune ; si elle était inactive, l'enfant était plus souvent et plus vite reconnu, surtout lorsque le père était ouvrier, mais alors l'enfant était moins souvent légitimé. Aujourd'hui, avec la généralisation de la cohabitation, les naissances hors mariage se sont répandues dans tous les milieux, même si elles restent un peu plus fréquentes dans les milieux populaires. En outre, les naissances non désirées se sont raréfiées. Les différences de comportement selon le milieu social se sont affaiblies, en particulier à l'égard de la légitimation, car depuis 1972 les droits de l'enfant naturel reconnu sont quasi identiques à ceux de l'enfant légitime ; seules les reconnaissances prénatales sont encore socialement marquées. Restent des catégories particulières - mères très jeunes et parents tous deux inactifs - où la reconnaissance est tardive et moins fréquente, et la légitimation plus rare.

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